Cours de Latino

Je m'ennuie à m'emmerder en cours de Latin, alors je m'amuse à écrire ce récit étrange mais de temps en temps divertissant. Attention, c'est absurde, parfois ! ^^

Catilina était un homme typique, l'homme avec lequel les femmes ne voudraient jamais se marier, et que les hommes apréciaient et pour lequel ils avaient beaucoup de respect et de sympathie même.
Chaque matin, il se brossait les dents avec de la menthe glacée que sa tante lui envoyait de Suisse. La vie y était apparemment meilleure.
La tante de Catilina était une femme bien grasse et de tempérament phlégmatique. À la suite d'un énorme révers, racontait-elle, elle fut contrainte par le traibain Claudius de s'exiler ou bien à Berne, Suisse, ou bien, si elle voulait, en Théssalie, en -58. La Suisse lui inspira bien plus de confiance que la Théssalie, dont elle ne connaissait pas la location géographique exacte. Puisque cette femme était une raciste, xénophobe, et paranoïaque, elle eut très peur de prendre un avion en Théssalie et se retrouver quelque part en Argentine, par exemple. Ça serait vraiment une horreur.
La Suisse, par contre, la satisfaisait. Elle vivait puisque la maison de Cicéron avait été détruite, dans une chaise roulante et passait ses journées à contempler les magnifiques montagnes de l'Himalaya, qui lui inspiraient beaucoup de pensées philosophiques.
*Comme ça je peux rester à regarder ces cîmes et ces sommets et ne penser à rien, même pas à ce que je vois. Et je me sens seule, et je suis heureuse, je crois,* lui écrivait-elle passionnément.
Peu à peu, la relation entre Catilina et sa tante évolua en une guerre civile. En conséquent, César fut assassiné en -44.
Catilina, regrettant la mort de Jules, décida de détruire sa propre vie. Il se décida à épouser sa tante, qui s'appelait Océane en passant, et se laisser mourir sur le champ, brûlé par la haine qu'elle avait pour lui, pour souffrir au maximum et se venger de lui-même pour le décès de César.
Cependant, Océane avait tellement détesté son "neveu" qu'elle ne put pas ne pas en tomber follemement amoureuse. Sa roposition de mariage la toucha droit au coeur.
*Quel homme bon, naïf, innocent, et aimant !* pensait-elle. *Comment, après tout le mal que je lui ai fait, peut-il toujours avoir tant d'affection et de respect envers le moi haissable ? Ah, je l'aime, mais d'un amour non égoïste, pur, et je ne veux pas de lui comme mari. Je ne veux pas lui gâcher la vie, le tuer ! Oh ! Que je sois maudite ! QU'IL soit maudit parce que je n'ai eu confiance qu'en lui seul ! Parce que je l'aime lui seul !!! Je dois mourir.*

À suivre...

Océane avait inconsciemment heurté le point exact. Catilina ne l'aimait pas, elle s'était trompée, mais, effectivement, en évitant de l'épouser, elle le sauvait d'une mort horrible : la mort par les gaz. Car, comme son petit fils fut Phil Dubois, tante Océane puait de la gueule. Non, sérieux, elle avait vraiment les moeurs légères, et un maudit caractère. Catilina avait bien fait de l'éviter.
Une année passa lentement, Catilina vivait seul dans son appartement, Océane menait une vie solitaire et tragique à Berne. Elle contemplait les montagnes, isolée du monde, mais désormais des larmes coulaient de ses yeux de verre.
Un beau soir, alors que Catilina lisait du Cicéron dans son salon, on sonna à la porte. C'était une prostituée, nommée Sofia, qui attendait dehors. Catilina, évidemment, pas au courant du but de sa visite, ouvrit la porte et lui sourit innocemment.
Elle entra, sans rien dire, mais en lui souriant, non pas par la bouche mais par les yeux. Comme ça ils se parlèrent pendant quelques minutes, avec les yeux, sans dire un mot.
- Comment vous appelez-vous ? - demanda Sofia
- Catilina, et vous, mademoiselle ? - répondit Catlina.
- Moi, on m'a nommée Sofia, mais je sais plus pourquoi... Et je n'ai jamais été très vertueuse. Vous avez un four à micro-ondes ?
- Euh, non, - répondit Catilina, en rougissant, des yeux, bien sûr. - Je ne sais pas c'est quoi...

- Ah, bien, peu importe. Vous savez, je n'aime pas trop toutes ces nouvelles technologies comme les radios, les téléphones cellulaires et les fours à micro-ondes... Les ondes qui circulent donnent le cancer... Moi...
Et elle passa sa main sur ses hanches arrondies.
- Mmh, je vois, - dit Catlina en la regardant. - Il est bien mieux de vivre à la campagne, où il n'y a personne. Ansi on est calme et bien.
Sofia éclata de rire.
- À part pour les poules fiévreuses, les ours comme en Russie, les crapauds qui transmettent le SIDA et les gens comme Michael Jackson.
Ils bavardèrent encore un peu commme ça, mais tôt ou tard prirent la décision de déménager ensemble à la campagne.
Leur maison était très petite, située sur un vallon romantique, entourée d'un ruisseau anonyme et malheureux. Les arbres étaient peuplés de milliers de différentes espèces de singes. C'était formidable.

Catilina et Sofia vivaient une vie heureuse et isolée dans leur maison de campagne et avec leurs singes et leur petit chat rouge avec des tâches vert fluo. Sofia était douée au jardinage.
- En faisant fleurir le jardin de notre maison, tu fais fleurir mon cœur et mon âme, - disait-il à la jeune femme le soir quand ils mangeaient du rôti au poulet, entourés de fleurs et de pommiers qui sentaient si bon ! – Et pour cela je t’aime, je t’aime tellement que je trouve que je n’en dirai jamais assez, de ces mots doux… Je te respecte éternellement. Je remercie Dieu pour le jour où je t’ai rencontrée. Ah, si tu savais… seulement parler avec toi, tous les jours, comme je le fais maintenant, avoir l’occasion de te sourire et de voir la lumière dans tes yeux… Parfois je me dis que je n’ai besoin d’absolument rien d’autre… et c’est vrai, et j’y crois !
Son discours fut si romantique que les joues de Sofia se colorèrent immédiatement en pourpre. Elle le regarda et ne dit rien. Ansi se termina une autre longue journée sans fin.
Pendant la nuit, alors que Sofia dormait silencieusement à son côté droit, Catilina, incapable de tomber dans quelque sommeil, se leva pour aller boire un verre d’eau. À son retour, il avait parcouru toute la maison du salon à la chambre, en passant par la cuisine et le couloir. Il ouvrit la porte de leur chambre, qui s’était bizarrement refermée pendant son absence, entra et, se tournant dos à leur lit, ferma la porte derrière lui.
Il fut alors très noir dans la pièce. On pouvait à peine distinguer les deux menues fenêtres du mur, et les meubles apparaissaient dans son champ de vision comme noir sur noir… Il se retrouva à tâtons son lit et y monta maladroitement. C’était bien de retrouver la chaleur et la douceur des draps. Il se jeta dos au matelas et retourna son corps en produisant un peu trop de mouvement.
« Aïe, Sofia, » pensa-t-il, coupable. Il n’aurait pas voulu la réveiller. Or, quand il fixa son côté droit, il ne la vit pas. Chercher de sa main aussi fut inutile.

Invité

C'est... Comment dire... Assez révélateur de ta personnalité... C'est... Original... À vrai dire, ça me plaît assez bien!
Quand tu écriras un roman ou quelque chose dans ce genre-là, fais-moi le lire, ça devrait être intérressant!^^

Alors c'est ça que tu écrivais. Je vois lol, je savais que tu faisias du freewrite en latin, mais je l'avais pas lu, juste le début. T'attend le prochaine cour avec Gloomi(ton expression, pas la mienne) pour a suite? On voit toute les influences exterieur lol!

: vallon romantique, ruisseau anonyme c'est trop le cour de français là,. lol. J'aime bien ton histoire, c'est...divertissant! Continue!

lol... Merci pour les commentaires, les enfants... moi aussi je vous aime ! ^^
Bon voilà la suite ce "l'histoire" :

Chercher de sa main aussi fut inutile.
Il sursauta dans le lit et se roula vers la droite jusqu'à en tomber au sol avec un grand "boum".
Son coeur tomba avec lui. Il resta couché par terre, immobile et comme possédé par une paralysie totale de son corps et de son esprit. Sofia avait disparu.
Combien de temps avait-t-il encore passé, seul à la campagne ? Comment avait-il su qu'il ne retrouverait pas Sofia ? L'avait-il cherchée, appelée ? Ne répondez pas. C'est une question rhétorique.

Sofia n’avait rien laissé derrière elle. Catilina se sentit seul et déjà quelque part déjà au fond de lui-même il ne vivait plus, il était mort, tué depuis longtemps… De toute façon, il décida de quitter la maison. Il n’allait pas chercher sa bien-aimée. Elle lui manquait, elle et sa présence, son odeur qu’il avait si bien étudiée pendant leur vie ensemble, le son de sa voix qui vibrait dans son cœur… Mais il ne pouvait pas se permettre de la chercher.

Elle devait avoir eu des raisons de partir.

Elle devait en avoir. Soudain, Catilina se souvint du fait qu’elle ne lui avait jamais réellement confessé son amour. Heureusement, peut-être, ce dernier détail lui fit tant de mal qu’il oublia de penser aux circonstances mystérieuses de sa disparition. Quand on regardait bien les fenêtres, on pouvait affirmer qu’en sortir aurait été quasiment impossible… Alors comment était-elle partie...?

Un mois passa lentement. Catilina était revenu chez lui, dans sa ville natale de son pays natal.. À nouveau, il était devenu un homme typique, que les femmes ne voudraient jamais épouser, et auquel les hommes n’avaient rien à reprocher.

Chaque matin, il se brossait les dents avec du dentifrice à la menthe glacée qui venait de Suisse.

Mais un jour, le dentifrice ne fut plus. Alors, Catilina se souvint de sa tante, qui avait été, jusqu’ici, son fournisseur de menthe glacée de Suisse. Mais elle ne lui en envoyait plus. Elle vivait toujours en Suisse. Mais elle n’envoyait rien. Aucun mot, aucune nouvelle, aucun tube de dentifrice.

L’esprit de Catilina, mêlé par la douleur de perdre Sofia, se troubla encore à la perte de contact avec Océane. Pourquoi pensait-il à elle ? Elle était conne… Ah, si conne… Mais…

Comment allait-elle, à Berne ? Non, pensait-il, elle ne pouvait pas être restée ainsi, assise dans sa chaise roulante, regardant, comme elle lui racontait, dans le vide des montagnes, en ne pensant à rien ! Oh ! Et elle devait être si malheureuse… Comment, pourquoi souffrait-elle ? Pensait-elle à lui autant qu’il pensait à elle ?

Il ne pouvait pas rester sur place. Il devait aller à la gare, s’acheter un billet et se rendre à Berne immédiatement, avant que ce ne soit trop tard…

tout ca a cause d'un tube de dantifrisse lol!

tu devrai étre romanciére

- Oui, je m’obstinne, - dit Sofia froidement... – Je burai le poison plutôt que d’accepter votre pacte.

Elle était écrasée au sol, suivant Océane, qui marchait en ronds dans la chambre, d’un regard mauvais. Non, pas mauvais. Provocant. Océane, elle, la regardait avec un sourire ronquard aux lèvres.

- Je vous hais, - disait Sofia, - Je vous dis, je ne peux pas vous supporter. Je déteste votre visage blanc et laid, votre voix incertaine, vos ordres hésitants, et, et… vous au complet ! Je souffre de cette haine, j’ai faim, j’en ai marre de vos instructions inutiles et votre raisonnement débile. Je vous maudis, vous et votre fausse amicalité… Arrêtez de me regarder ainsi ! Arrêtez d’essayer de me convaincre d’être sage, ça ne sert absolument à rien ! Je veux sortir, moi, apprécier la vie en dehors de cet enfer, je suis jeune et je ne veux pas faire ce que vous me dites de faire ! J’en ai marre de vous et de votre physionomie ! Je ne peux plus entendre vos conseils et vos demandes jalouses de l’épouser, vos garanties qu’il m’aime et qu’on sera heureux ! Ah, si seulement je pouvais vouloir vous tuer ! Je pourrais le faire… Mais votre malheur, seul votre malheur et vos gestes fainéants, me détournent de cette idée…

Océane écoutait silencieusement.

Il faut remarquer qu’elle avait bien changé depuis son ré-exil en Suisse. Elle avait grandi, ses cheveux, auparavant blonds et devenant sales chaque fois que l’on ne les lavait pas pendant plus d’un jour, étaient devenus brun foncé, presque noirs, bouclés et avec une mèche blonde qui descendait le long de son dos avec élégance. Elle ne puait plus de la bouche, avait des belles dents blanches et des yeux noirs perçants. Sa peu, qui était avant jaune et basanée, avait effectivement pris une teinte blanche et un peu rose, ou bien violette, cela dépendait de la lumière. On pouvait dire qu’elle était ravissante, difficile à reconnaître, et très rajeunie, presque aussi jeune que Sofia, qui elle avait huit ans de moins de moins que Catilina.

On entendait un cri d’oiseau dehors. Le soleil se levait déjà au-dessus de la ville de Berne.

- Eh bien, voilà, jeune demoiselle, prononça Océane lentement. – Je vois, comme vous le voyez, que nous avons passé la nuit entière à discuter sans but.

Les propos de Sofia étant hyperboliques, la voix d’Océane était ferme et aucune mesure incertaine. Mais Sofia, qui avait été kidnappée mystérieusement par la jeune femme rivale, s’attendait à un traitement et à un accueil bien plus rude de sa part, et interpréta la patience et même la bonté qu’elle lui manifestait comme de la timidité et de l’incertitude.

Sofia se leva et se recoucha sur le divan. Les deux femmes se trouvaient dans le salon de rénové de la maison de Cicéron, que Brutus avait reconstruit après la guerre civile. À la place du miroir au-dessus du foyer, on pouvait voir le portrait de César, sans doute accroché là en mémoire de l’homme. Parfois la représentation faisait des clins d’oeils presque imperceptibles, dont Océane se rendait bien compte, mais dont Sofia ignorait encore l’existence. Il était d’ailleurs évident que le visage de Jules ne pouvait être immobile tant son expression était malicieuse.

Alors elles restèrent ainsi, sans bouger, comme dans l’attente de quelque chose dont elles ne pouvaient nommer la nature.

Catilina, pendant ce temps, était déjà à Berne. Il était debout devant la maison de Cicéron et regardait le ciel, comme priant Dieu de lui offrir quelque miracle ou solution à son problème, à l’horreur de son existence.

Ignorant ce qu’il allait dire à Océane, et ignorant aussi la présence de Sofia chez elle, il était paralysé impuissant à l’absolu. En tout cas c’est comme ça qu’il se sentait. Son rôle dans cette histoire de jalousie et de kidnapping lui était obscure. Il ne savait pas encore le rôle clé qu’il allait y jouer.

Il monta les escaliers. Il sonna à la porte.

Alors Sofia accourut immédiatement. Quand elle le vit à la porte, elle se jeta tout de suite dans ses bras.

C'est quoi que cette histoire study

??? c'est de la folie!!! LOL! lol!

J'adore... mais il faut avouer que l'intrigue mentale est... compliqué.

Comment se fait-il que mon prénom se retrouve là-dedans? Non, je blague^^
Ton histoire, tu me l'as fait lire en cours de latin pour la première fois, je m'en souviens encore... Et j'ai râté tout le cours parce que j'étais complétement prise dans ton histoire de fous! C'est excellent, et l'allusion aux cours de Latin avec quelques repères historiques pris sur le vif du cours, tu m'étonneras toujours! J't'adore Fatou, fais de ton mieux, je veux la suite! xD

Du temps passa à nouveau. Océane était encore plus amoureuse de Catilina après l’incident décrit plus haut.
Le mariage était arrangé par Océane. Il était décidé que Catilina et Sofia allaient se marier un vendredi 13 devant la maison de Cicéron, dans le jardin.
Les trois vécurent ensemble chez Cicéron et Brutus encore pour deux mois, puis Catilina dut quitter la Suisse et revenir dans son pays pour tenter de vendre son habitation modeste. Après son mariage (et la vente de l’appartement, qui lui ramena 1250 dinars), il allait rester en Suisse pour de bon avec sa femme et avec Océane.
Les adieux, quoiqu’ils n’étaient que pour trois semaines, furent très émotionnels. Catilina serra Sofia dans ses bras avec tendresse et attachement. Elle lui rendit le geste avec presque hésitation. Son fiancé la regarda alors dans les yeux, puis il se tourna vers Océane.
Ils se mesurèrent du regard. Océane n'était qu’un peu plus petite que lui, et elle avait l’air plus jeune d’environ 5 ans. Il pensa un moment et l’étreignit à son tour.

Pour Sofia, l’absence de Catilina ne fut pas aussi douloureuse qu’elle se l’était imaginée. Sofia et Océane devinrent très bonnes amies, amies intimes même. Chaque jour, habillées comme des riches, avec leurs robes fleuries et leurs teints frais, les deux beautés (bien qu’Océane était quant même plus belle, remarquablement plus belle) se promenaient ensemble dans le parc municipal d’Uranus, faisant tourner les têtes de tous les hommes et de toutes les femmes.

Leurs discussions touchaient toutes sortes de choses, en partant de leurs pensées politiques au sujet de Jupiter jusqu’aux sessions de plaisir charnel à trois, en passant par le droit de tuer pour meurtre et l’injustice de la société envers les laids comme Vulcain et Ioan le Grand. Les deux femmes trouvaient beaucoup en commun, et leur amitié grandissait non pas jour par jour mais heure par heure.

Cette amitié, qui avait su naître et survivre malgré le mal du passé, appelait pour une cérémonie ou même un rite, un serment éternel de fidélité et de paix. Ce rite fut réalisé dans la petite église dans la maison de Cicéron alors que Catilina était en train de vendre son appartement dans son pays natal.

Passa une semaine. Océane, qui s’était amusée à se promener en décolleté et en minijupe à 0o, avait attrapé un mauvais SIDA et était au lit, fiévreuse. Deux jours plus tard, elle alla bien mieux, seulement elle toussait.

Mardi matin, Sofia prenait soin d’elle, comme elle le faisait chaque fois que ça n’allait pas bien. Mais son cours de natation commençait à 10 h, et elle devait se rendre à la piscine illico. Sofia avait une phobie de l’eau qu’elle voulait à tout prix surmonter, et elle s’était dit que des cours de nage l’aideraient. Elle avait eu un peu raison.

À 10 h 10, elle était dans l’eau. Elle tremblait de peur et de froid. Tout le monde autour d’elle nageait, parlait, s’échauffait, se préparait au contrôle, mais elle ne pouvait faire un geste. Ses joues étaient pourpres de honte, de peur et de dégoût envers elle-même. Ce dont elle avait eu si peur s’était produit. Les leçons n’avaient servi à rien. Sofia regretta d’être venue.

Seule, immobile. On ne lui parle pas, elle se demandait même parfois si elle n’était pas devenue une putain de fille invisible ! Et ce froid insupportable…

Très soudainement, elle sentit que le froid diminuait. Oui, elle n’avait plus froid du tout, elle le sentait, des bras chauds s’étaient enveloppés autour de son corps engourdi. Il était, l’homme qui…

- Lucio, mon pote, salut !! Tu t’es fait une nouvelle petite copine ? Ha, ha ! – cria quelqu’un.

C’était un garçon noir, non mais noir littéralement, sans allégories, quoique beau garçon, qui sauta dans la piscine, produisant une quantité incroyable de vagues. Après quelques secondes, il sortit sa tête de l’eau, s’approchant de Sofia et de l’homme ‘‘mystère’’, qu’elle n’osait pas regarder en face.

Mais voilà qu’il la lâcha, pour aller saluer son ami. De physique, il était un beau gosse, bronzé, assez musclé mais sans être trop maigre. Ses grandes épaules que Sofia aurait qualifiées d’ « autoritaires » ainsi que ses cheveux ondulés et noirs comme ses yeux lui donnaient un air macho et sexy.

Lucio (car tel devait être son nom) alla vers l’autre garçon et lui fit le high-five habituel. Une autre personne arriva alors en nageant.

- Salut, Juanita, - prononça le garçon noir sans la regarder vraiment.

- Ça va, Al’ ?

[color:af41=white:af41] Al’, en fait Alfred, regarda Sofia et lui demanda son nom. C’est ainsi qu’elle fit la connaissance de ce cercle d’amis, s’y infiltrant peu à peu. Lucio semblait être un bon gars. Il manifesta dès le début une grande affection envers notre héroĩne, mais elle n’était pas le seul objet de son amour, ni la seule victime de son charme. Alfred angélique comme ami, mais un peu silencieux et parfois sombre, si on fouillait bien.

Juanita sortit de l’eau pour aller saluer et faire la bise à quelqu’un. Elle avait la peau et les traits d’une métis entre asiatique et sémite, et portait un bikini rose flash qui enveloppait parfaitement ses formes. Elle avait de gros seins quoiqu’elle fût assez maigre, même trop, si on la regardait bien. Ses cheveux noirs avec des mèches blondes ici et là étaient décorés par un élastique avec un papillon turquoise couvert de brillants.

Sofia ses sourit à elle-même et regarda comment, au fond de la piscine, nageaient les petits poissons et rampaient les crabes-hermites cachées dans des bouchons de stylo et dans des préservatifs. Ce dernier détail lui donna le fou rire, et elle montra le fond de la piscine à Lucio.

Il rit bien. Avant de partir passer son contrôle, il lui sourit et murmura quelque chose en rapport avec la valeur humoristique d’une scène de décapitation de poulpe par un pince-oreilles dans de l’eau contenant du chlore.

Sofia ne passa pas le contrôle de natation, le coach la jugea encore trop effrayée de l’eau, ce qui n’était pas vrai. Avec les mecs qu’elle avait rencontrés, elle n’avait plus rien à craindre. Même pas des pince-oreilles.

À onze heures et demie elle fit la connaissance de Priya, amie d’Alfred, Lucio et Juanita. Son maillot de bain était rose flash, ses cheveux noirs avec des mèches blondes, sa peau bronzée et métis, et pour la décorer, elle avait une poitrine importante et un papillon turquoise dans les cheveux… Elle venait à la piscine tous les mardis pour des cours de natation avancés.

- On a encore du lait ?
8 heures du matin, jeudi. Océane et Sofia prenaient leur petit déjeuner dans le salon.
- Oui, sur l’étagère, près du chewing-gum aux cornichons, je crois.
- Ah. Bon.
Sofia alla vers l’étagère et revint avec un pichet plein de lait. Moment de silence. Puis, Sofia, pensivement, tout en gardant un contact visuel avec César :
- Je me demande ce que fait Catilina, à cet instant.
Océane soupira et ne répondit rien. Que faisait Catilina ? Le portrait de César roula imperceptiblement les yeux, et Sofia crut pour un moment le voir réellement, mais très vite s’assura qu’elle avait eu une hallucination.
Que faisait Catilina ? Était-ce important ? Ce qu’elle voulait vraiment savoir était : Catilina l’aimait-il ? Catilina aimait passionnément Sofia, elle le savait, mais alors, pourquoi ce doute se réveilla en elle si soudainement ? La jeune femme ne comprenait pas comment on pouvait avoir un manque de confiance en cet homme merveilleux, qui la rendait si heureuse… heureuse … ?
Jules César lui fit, cette fois très clairement, un clin d’œil malicieux. Et juste au cas où Sofia eut été aveugle, il plissa insolemment les yeux et la fixa. Puis tout redevint normal.
Sofia se leva brusquement et sortit de la pièce.

Je sortis de mon lit à 6 h 20. J’embarquai dans mon pantalon et je mis mon soutien-gorge. Après m’être brossé les dents, je mis un t-shirt noir et par-dessus un pull blanc, le premier qui apparut sous la main.
Seulement cinq minutes après avoir allumé l’eau, je me rendis compte que je prenais une douche toute habillée… Et dans la poche droite du pull blanc : deux feuilles de LSD que je dus jeter.
En rage, je me changeai. La journée allait être mauvaise.
En chemin à L’Institut, je rencontrai Alfred avec Sofia, qui marchaient main dans la main et se racontaient leur vie. Et ce week-end, me dis-je, ils vont se gueuler dessus chez Brutus et Cicéron, et se lancer des meubles… Je ne savais pas pour quelle raison je pensais ces choses sur de si bons amis.
- Salut Juanita ! – me dirent-ils en chœur.
- Salut les potes… On va bien ? – répondis-je.
On marchait dans l’obscurité presque totale, quoiqu’il fût déjà 8h du matin au plus tôt. Et il y avait des oiseaux qui tombaient des arbres à tous les pas, et parfois ils mourraient sous nos yeux, pareils à des feuilles flétries. Triste saison, l’automne. J’essayai de mieux m’envelopper dans mon pull pour ne pas geler, mais mes doigts devenaient blancs, puis noirs…
- Pfou… Bon, cette année, c’est terminé, Fred, je ne redouble plus ! Attends, ça fait combien de fois que je retourne à l’Insti pour finir ma dernière année ? Trois fois ?
- Quatre, comme moi, Juanita. Tu penses qu’on a toujours Docteur Phil en Histoire ? – Alfred jouait avec ses cheveux blond flash en me regardant. Je n’avais jamais osé lui dire qu’ils ne vont pas bien avec sa peu noire.
- Oui. Ce salaud est inexterminable. Même son odeur. Parfois, tu te souviens, lui, il s’en va, mais l’odeur reste et ça pue !
Sofia éclata de rire.
- Vous parlez de Philippe Dubois ? J’ai entendu parler de lui. C’est apparemment le petit-fils de ma meilleure amie…
Ça, alors ! J’étais choquée.
- Océane ? Mais elle est plus jeune que lui ! Et puis ils se ressemblent pas…
- Exactement. Océane elle-même dit qu’elle ne sait pas comment ça se fait que Catilina soit son neveu et Phil son petit fils… Je suppose qu’elle a ce pouvoir magique d’être liée à tout le monde. Je vous dis, c’est une fille étrange. On dirait vraiment que parfois elle vous ensorcelle, elle a toujours pouvoir sur tout… Bref, elle me fascine.
Alfred se gratta le bout du nez. C’était toujours comme ça quand il était impressionné, mais ne voulait pas l’admettre. J’éclatai de rire. Mais d’un rire amer, peu joyeux.
- En passant, comment va Catilina ? On l’a pas vu depuis longtemps, ce mec… Sûrement votre mariage n’a pas été annulé ?
Je demandais cela parce que je n’aimais pas Catilina. Il était vraiment trop laid pour Sofia. Et sa personnalité semblait terne, et je croyais qu’il était un lâche. Sofia et moi étions amies depuis pas plus d’un mois, et je l’avais déjà vu assez de fois pour ne pas pouvoir supporter un tel laid dans notre cercle d’amis.
- Non, non, tout va bien. Le mariage est dans trois mois.
- Trois mois ? – m’étonnais-je sarcastiquement. – Pourquoi attendre si longtemps ? Franchement, moi, j’ai trop hâte…

OMG :lol!:C'est trop marrant ton histoire!!!

Le Laid, Lucio et les vagues, cours de natation, font de piscine, Juanita, Priya, rose flash, Doctor Phil, Dubois. MDR c'est trop marrant, que de bon souvenirs, je suis contente de pouvoirs comprendre les détails de l'histoire car j'en ai vécu avec toi Razz

J'tadore Fatou/Ekat/Juana/Juanita/... et tout le reste. Fan de toi!!! J'ai hate de te revoir après (ou pendant) les vacs. En tout cas, continu ton histoire, vive le cours de latin!!! MDR

LOL... Mais je vais poster la suite sur le fofo de Iann :

http://silver803.proboards107.com/index.cgi

» Panneau d'informations
» 1er Cours: Les Griffons
» Inscriptions au cours
» Inscription aux cours